Devenir marraine : quels points essentiels sont à prévoir ?

Quelle joie, quel bonheur ! Vous avez été choisie comme marraine ! Déjà dans votre tête, vous imaginez les tours de manège et les glaces à l’italienne dégustées avec votre filleul(e), les câlins privilégiés, les moments de confidence de l’adolescence, et… Stop, n’allez pas trop loin, ni trop vite. Prenez avant tout le temps de profiter de l’annonce faite, de remercier les parents de leur confiance, mais aussi, de vous renseigner. Car il faut bien savoir qu’être marraine, cela n’implique pas les mêmes responsabilités selon les familles.

Peut-être que vous vous posez quelques questions sur le sujet. En tant que marraine, est-on censé jouer un rôle durant la naissance ou le baptême ? Faut-il participer à des achats, accompagner l’enfant à l’église même si l’on n’est pas croyante, s’engager pour un nombre d’heures de baby-sitting mensuel ?

Le plus simple, c’est de discuter avec les premiers concernés – les parents de bébé. Mais vous pouvez déblayer un petit peu le terrain en amont, en cherchant des informations de votre côté. En effet, devenir marraine, c’est aussi créer soi-même le rôle que l’on souhaite exercer.

Le contexte du baptême influence votre place

Lorsque vous êtes désignée comme marraine, il est essentiel de saisir les spécificités du baptême auquel vous allez participer, car le rôle que vous y jouerez dépendra largement de ce contexte. En effet, il existe deux grandes catégories : le baptême religieux et le baptême laïc (ou civil), qui diffèrent tant par leur organisation que par leurs implications symboliques et administratives.

La cérémonie religieuse

Dans un baptême religieux, généralement pratiqué dans le cadre d’une église chrétienne, la cérémonie prend une dimension spirituelle forte. La marraine s’engage alors à accompagner l’enfant dans sa vie de foi, en étant présente lors de la célébration, souvent mentionnée dans le registre paroissial, et en participant aux valeurs éducatives et morales liées à cette tradition. Cette forme de baptême implique aussi une préparation en amont, comme des rencontres avec le prêtre ou la communauté religieuse.

La cérémonie républicaine

Le baptême laïc est une cérémonie civile ou symbolique, qui vise à célébrer l’arrivée de l’enfant dans la famille et la société sans connotation religieuse. La marraine y joue un rôle de soutien moral et affectif, parfois par un témoignage ou une promesse lors de l’événement. Ce type de baptême est souvent plus flexible, laissant place à une personnalisation des rôles et des engagements selon les souhaits des parents et de la marraine.

Bien comprendre cette distinction vous permettra de mieux définir vos responsabilités officielles et informelles, et d’anticiper les attentes des parents. Cela facilitera également votre implication lors de la cérémonie, en accord avec les valeurs et les traditions que vous souhaitez respecter.

Le rôle officiel et officieux d’une marraine

Vous voilà désormais dans la peau d’une marraine… mais qu’est-ce que cela implique réellement ? Il existe souvent un écart entre le rôle qu’on imagine et celui qui est attendu ou laissé à l’appréciation de chacune.

Commençons par le rôle officiel. Dans un baptême religieux, il n’est pas rare que la marraine occupe une place toute particulière lors de la cérémonie. On peut vous inviter à accompagner l’enfant jusqu’à l’autel, à répondre à quelques engagements symboliques devant le célébrant, et même à être inscrite au registre paroissial. Certaines familles tiennent aussi à ce que la marraine apporte un témoignage de foi, même modéré. Mais rassurez-vous, si ce n’est pas dans vos convictions, beaucoup de paroisses font preuve de compréhension et savent s’adapter aux situations familiales.

En cas de baptême laïc, l’engagement est plus libre. On vous demandera parfois une promesse écrite ou un petit mot lu lors de la cérémonie, ou simplement d’être présente en tant que témoin privilégié du moment.

À côté de ce cadre « officiel », il existe une dimension tout aussi importante, sinon plus : le rôle officieux. Être marraine, c’est surtout un lien du cœur forgé avec l’enfant et sa famille. On attend de vous une présence, parfois discrète, mais rassurante. Vous serez la personne vers qui on se tourne pour une parole gentille, un conseil bienveillant, ou tout simplement un moment de partage complice.

Il n’est pas question ici de cocher des cases ou de se mettre la pression. Chacune, selon sa sensibilité, son histoire et le lien qu’elle tisse avec l’enfant, invente et personnalise ce rôle unique.

Les préparatifs incontournables

Être marraine, ce n’est pas seulement un rôle symbolique. Cela implique aussi de se préparer concrètement à cet événement unique. Plusieurs aspects pratiques méritent toute votre attention pour que la journée soit inoubliable et que votre engagement soit visible.

Tout d’abord, l’achat du bijou ou du cadeau marquant est une tradition dans de nombreuses familles. La marraine choisit souvent un bijou symbolique, comme une chaîne, une médaille de baptême ange en or 18 carats ou une gourmette, qui accompagnera l’enfant tout au long de sa vie. Vous pouvez vous inspirer des traditions familiales, mais n’hésitez pas à personnaliser votre choix. Une gravure, un bijou modernisé ou un cadeau original peuvent parfaitement convenir, selon vos goûts et ceux des parents.

Pour continuer, selon vos envies et le souhait des parents, vous pouvez participer activement à l’organisation de la cérémonie. Cela peut aller de la décoration de la salle, à l’aide dans la sélection des textes ou poèmes qui seront lus, voire à la préparation de l’événement convivial qui suit souvent la cérémonie. Votre présence et vos initiatives seront précieuses, surtout si vous souhaitez imprimer votre marque à cette journée.

Il est souvent apprécié de préparer un témoignage ou une parole symbolique à adresser à l’enfant et à la famille. Que ce soit un discours court mais sincère lors de la cérémonie ou un message écrit à offrir, ce moment d’expression peut devenir un souvenir fort. Des idées simples comme un poème, une citation inspirante, ou un engagement personnel à accompagner l’enfant dans son chemin de vie peuvent toucher profondément ceux qui vous entourent.

Des engagements dans le temps

Une fois la cérémonie passée et les émotions de la journée retombées, le lien entre la marraine et son filleul(e) commence tout juste à s’écrire. Être marraine, c’est avant tout s’inscrire dans la durée, et ne pas cantonner son rôle à la fête ou au cadeau offert à la naissance.

Cela passe d’abord par une présence constante, attentive et bienveillante. Les occasions ne manquent pas pour entretenir ce lien :

  • un appel à chaque anniversaire ;
  • une carte lors des grandes étapes de la vie ;
  • une attention personnalisée qui montre à l’enfant qu’il ou elle peut compter sur vous ;
  • un petit virement mensuel pour constituer une épargne.

Nul besoin de gestes grandioses, l’important est la sincérité et la régularité. Même un petit message, un souvenir d’une sortie partagée, ou tout simplement prendre de ses nouvelles de temps en temps, ont une valeur immense.

Bien souvent, la marraine devient aussi un relais pour les parents. Il arrive que ces derniers traversent des périodes intenses ou aient besoin d’un coup de main. Là encore, votre disponibilité (même ponctuelle) est précieuse. Qu’il s’agisse de garder l’enfant lors d’une urgence, d’apporter un soutien moral, ou juste d’offrir une oreille attentive à la famille, cette dimension « pratique » du rôle contribue à tisser une vraie complicité.

Au fil du temps, ces petits gestes et cette présence fidèle permettent d’ancrer une relation unique avec votre filleul(e). En créant des rituels, en partageant vos passions et en respectant l’évolution et les envies de l’enfant, vous donnerez à ce lien sa richesse et sa pérennité, tout naturellement.

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